Le printemps le plus chaud depuis 100 ans
Baisse du niveau de la Loire
La sécheresse de 2011 comparable à celle de 1976
France: Secheresse, le débit de la Loire est six fois inférieur au niveau moyen d'un mois de mai.
Le débit de la Loire est six fois inférieur au niveau moyen d'un mois de mai.
Des mesures préventives pour garantir les débits de la Loire, qui assure le refroidissement de quatre centrales nucléaires et connaît des niveaux dignes d'un mois de juillet, ont été annoncées mardi par la préfecture de la région Centre.
Ces mesures s'adressent aux gestionnaires des barrages qui jalonnent le fleuve et certains affluents, notamment les barrages de Naussac (Lozère) et de Villerest (Loire). Ces réservoirs ont été construits pour soutenir le débit du fleuve, dont l'étiage -basses eaux- est particulièrement précoce cette année en raison de la sécheresse.
La préfecture de région a décidé d'abaisser les objectifs de débit à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) sur l'Allier et à Gien (Loiret) sur la Loire, afin d'économiser l'eau à titre préventif.
L'objectif de débit a ainsi été abaissé de 60 à 50 m3/seconde à Gien.
Un tel débit, explique la préfecture, permet une exploitation coordonnée et, a fortiori, la sécurité des quatre centrales nucléaires bordant la Loire: Belleville-sur-Loire dans le Cher, Dampierre-en-Burly dans le Loiret, Saint-Laurent-des-Eaux dans le Loir-et-Cher et Chinon en Indre-et-Loire.
On baisse les objectifs maintenant pour pouvoir tenir dans la durée (...) au cas où la sécheresse s'installerait durablement, a expliqué à l'AFP Emmanuel Didon, responsable du service Loire et Bassin Loire-Bretagne à la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).
Selon M. Didon, le débit de la Loire est actuellement au niveau de juillet, soit six fois inférieur au niveau moyen d'un mois de mai.
Des restrictions de consommation d'eau dans la moitié de la France
Quarante-six départements, soit quasiment un sur deux en métropole, sont désormais concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau en raison de la sécheresse constatée depuis quelques semaines, selon le bilan actualisé publié mardi par le ministère de l'Ecologie.Dix-huit départements sont concernés par des mesures les plus fortes.
Une très large partie de la moitié nord de la France est concernée, à l'exception de la Bretagne et le nord-est. Dans le sud, des mesures sont prises principalement dans les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.
On est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs: nappes, débit et fonte des neiges.
Il faut se préparer à de nouvelles sécheresses
Dans la perspective de nouvelles sécheresses le gouvernement réfléchit à favoriser des cultures et une irrigation plus économes en eau, ainsi qu'à des investissements pour la retenir en hiver, a annoncé mardi le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire.
La sécheresse qui affecte actuellement l'agriculture française, la plus grave depuis 1976, n'est malheureusement pas la première, et avec le changement climatique elle risque de ne pas être la dernière dans les années à venir, a dit le ministre lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale.
La première conséquence que nous devons en tirer, c'est adapter le type de culture pour favoriser le développement de cultures plus économes en eau, et éviter de développer sur un certain nombre de parties du territoires la culture du maïs, qui est une belle et grande culture, mais qui n'est pas nécessairement appropriée à certaines terres et qui est comme on le sait très consommatrice en eau, a-t-il affirmé.
M. Lemaire a également évoqué des investissements pour avoir une irrigation plus économe en eau.
Pas besoin de faire de l'arrossage systématique à grands volées, on peut faire du goutte à goutte comme l'ont développé certains pays, comme l'Espagne en Europe, ou comme Israël, a-t-il poursuivi.
Autre direction indispensable, développer les investissements pour avoir davantage de retenue d'eau, a-t-il ajouté. C'est du bon sens que de stocker l'eau quand elle tombe en hiver pour pouvoir en disposer pendant l'été lorsque la sécheresse commence à arriver.
Source: NATURE ALERTE
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54 départements touchés par la sécheresse
La sécheresse constatée depuis le mois d'avril continue à s'aggraver et à s'étendre sur une grande partie du territoire. Selon le bilan actualisé le 27 mai par le ministère de l'Ecologie, 54 départements métropolitains sur 96 sont désormais concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau. Il y a une semaine, le ministère faisait état de 42 départements concernés par au moins un arrêté préfectoral de restriction. Vingt et un départements sont aujourd'hui classés en niveau 3, c'est-à-dire concernés par les mesures les plus fortes et quatre départements (Ille-et-Vilaine, Loire, Paris et Yvelines) sont par ailleurs placés en situation de vigilance. Les restrictions d'eau limitent les usages jugés non prioritaires pour les particuliers (arrosage, lavage de voitures, remplissage des piscines) et peuvent aussi encadrer l'irrigation agricole. Seuls l'extrémité de la Bretagne, la frange Est du pays, le Massif central et les rivages méditerranéens échappent pour le moment à ces mesures. Une nouvelle réunion du "comité sécheresse", rassemblant usagers de l'eau (agriculteurs, industriels), élus et experts (Météo France, Bureau de recherches géologiques et minières) doit se réunir au plus tard à la mi-juin.
Aides aux éleveurs : l'Eure et le Maine-et-Loire prennent des initiatives
La FNSEA, premier syndicat agricole français, a d'ores et déjà demandé à l'Etat d'apporter son aide aux éleveurs, premières victimes de cette sécheresse exceptionnelle à cette époque de l'année, tout en écartant un nouvel impôt sécheresse comme celui décidé lors de la canicule de l'été 1976. Dans certains départements particulièrement touchés, des mesures spécifiques sont déjà prises par les autorités locales. Le département de l'Eure, par exemple, a élaboré une convention avec les organisations agricoles pour autoriser les éleveurs à faucher, à la place des services du département, les accotements plats et larges de plus de 1,50 mètre et à récupérer l'herbe pour nourrir leurs animaux. La mesure ne s'appliquera pas aux carrefours ni sur les portions de routes trop sinueuses, pour des raisons de sécurité. Dans le Maine-et-Loire, la préfecture a autorisé le fauchage anticipé de zones classées Natura 2000 et abritant des oiseaux nicheurs. Dans les territoires protégés Loire-Amont et Loire-Aval, où niche notamment le râle des genêts, un oiseau en voie de disparition, le fauchage pourra être avancé de 15 jours mais restera soumis à déclaration et à un cahier des charges rigoureux.
L'approvisionnement en électricité sous surveillance
Le gouvernement vient pour sa part d'annoncer la création d'une "cellule de veille" sur l'approvisionnement en électricité, alors que la sécheresse a d'ores et déjà fait chuter la production des barrages hydrauliques et qu'elle menace celle des centrales nucléaires. "Cette cellule rassemble les administrations compétentes en matière d'énergie ainsi que RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité", a indiqué le ministère de l'Energie dans un communiqué. "Elle rendra compte au gouvernement de l'évolution" de l'équilibre offre-demande d'électricité et "proposera les mesures nécessaires pour assurer la sécurité d'approvisionnement", a-t-il ajouté.
Le ministre Eric Besson réunira "dans les prochains jours, l'ensemble des acteurs concernés pour faire un point complet de la situation". Le ministère a noté en effet que "la sécheresse en cours conduit à des débits inférieurs à la normale dans de nombreux cours d'eau, ce qui entraîne une diminution de la production hydroélectrique, et touche également les moyens nucléaires et thermiques qui sont refroidis par ces cours d'eau".
La production des centrales hydrauliques a chuté de 29% en avril sur un an, tombant à son plus bas niveau depuis 1976 pour cette période de l'année, selon le dernier bilan mensuel de RTE. En cumul depuis le 1er janvier, la production hydraulique, deuxième source d'électricité après le nucléaire avec environ 12% de l'électricité française, est en baisse de 22,9% par rapport à 2010. Le problème est d'autant plus crucial que la consommation d'électricité a tendance à augmenter en été en raison du développement des systèmes de climatisation. Des pics de consommation sont alors observés vers 13h00 quand la chaleur est à son maximum.
RTE, qui est responsable de l'équilibre offre-demande d'électricité, sera particulièrement attentif au débit mais aussi à la température des cours d'eau. Pour leurs besoins en refroidissement, les centrales nucléaires pompent en effet de grandes quantités d'eau qu'elles rejettent plus chaude dans le cours des rivières.
En cas de températures trop élevées, les réacteurs peuvent donc se voir obliger, par la réglementation, de ralentir ou d'arrêter leur production afin de préserver la faune aquatique.
"Des dispositions dérogatoires peuvent éventuellement être prises, lorsque cela est justifié, pour équilibrer l'offre et la demande d'électricité", a précisé toutefois le ministère. En outre, en cas de pénurie, l'Hexagone peut importer de l'électricité produite dans les pays limitrophes de la France. Dans cette optique, l'arrêt des sept plus vieux réacteurs d'Allemagne à la suite de la catastrophe de Fukushima n'est pas une bonne nouvelle, l'Allemagne étant en temps normal le premier fournisseur d'électricité de la France.
EDF se dit pour sa part "vigilant" et affirme se préparer à l'arrivée de l'été. "La sécheresse que nous connaissons actuellement en France n'a aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur la fourniture d'électricité de nos clients", a affirmé une porte-parole à l'AFP. Le groupe assure avoir "tiré les enseignements des canicules de 2003 et de 2006" dans le cadre d'un plan "aléas climatiques". EDF a ainsi limité au maximum le nombre d'arrêts pour maintenance dans ses 14 réacteurs (sur 58) situés en bord de mer, afin de préserver la capacité de production de ces centrales qui ne sont pas affectées par la sécheresse.
Sources LOCALTIS INFO
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Le printemps le plus chaud depuis 1900
La France connaît en cette année 2011 son printemps le plus chaud depuis le début du XXe siècle et le plus sec des cinquante dernières années devant ceux de 1976 et 1997, a annoncé Météo France ce matin dans un bilan provisoire.
Ces conditions exceptionnelles alliant faibles pluies et températures élevées ont "entraîné un assèchement extrêmement précoce des sols superficiels sur la quasi totalité du pays", selon le bulletin provisoire pour la saison en cours. Seules exceptions enregistrées, les régions méditerranéennes, où le printemps a été plus normal.
La température moyenne relevée en France lors des mois de mars, avril et mai a été supérieure d'environ 2,6 degrés à la moyenne de référence établie sur la période 1971-2000. Les deux autres saisons les plus chaudes de ces dernières années ont été les printemps de 2007 (+2,1°C) et 2003 (+1,8°C).
Sécheresse plus grave en surface qu'en 1976
Les services météorologiques ont également noté que les écarts étaient encore plus marqués pour les températures maximales de l'après-midi (+3,8°C) et les minimales de fin de nuit (+1,4°C).
Côté ensoleillement, le nombre des périodes baignées de soleil en ce printemps 2011 a été une fois et demi supérieur à la moyenne de référence 1991-2000. Dans de nombreuses villes, des records de durée d'ensoleillement ont été ainsi battus par rapport à la période comprise entre 1991 et 2011, notamment dans la moitié nord du pays.
Contacté par Le Figaro.fr, Meteo Consult confirme ces informations : "Il y aura davantage de pluie dans les prochains jours et ces précipitations seront utiles pour les agriculteurs". Meteo Consult précise que la sécheresse de cette année est plus importante en surface que celle de 1976, car les températures ont été plus élevées. En revanche, elle est moins importante pour les nappes phréatiques, car l'automne/hiver en France s'était révélé particulièrement pluvieux.
Sources SOTT
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Sécheresse : la Chine tente de lutter
contre une situation exceptionnelle
Afin de faire face à la plus forte sécheresse enregistrée dans le pays depuis cinquante ans, les autorités chinoises ont décidé cette année de relâcher quelque cinq milliards de mètres cubes d'eau du réservoir du barrage des Trois Gorges. Construit dans le but de doper la production énergétique et le transport fluvial mais aussi pour mieux faire face aux inondations, celui-ci doit dorénavant soulager l'Est et le centre de la Chine, notamment la province d'Hubei, particulièrement touchée.
A la fin des inondations estivales, le réservoir du barrage doit stocker de l'eau sur une profondeur de 175 mètres. Il doit ensuite en relâcher 30 mètres d'eau, soit 5 milliards de mètres cubes, avant les précipitations de l'année suivante. Depuis le début du mois de mai, 1,8 milliard de mètres cubes d'eau ont déjà été relâchés et le niveau du réservoir est descendu à 153 mètres. Surtout la limite des 30 mètres autorisée devrait être atteinte dès le 10 juin prochain. Après cette date, le barrage des Trois Gorges ne pourra plus approvisionner en eau les régions affectées par la sécheresse.
Cette mesure exceptionnelle témoigne du problème d'aridité exceptionnel qui touche le Yangtzé, plus grand fleuve d'Asie. Selon le Département d'Etat chinois de prévention des inondations et de lutte contre la sécheresse (Office of State Flood Control and Drought Relief Headquarters), les pénuries en eau affectent aujourd'hui 4,4 millions de personnes et 3,2 millions d'animaux de ferme. Les autorités régionales ont également indiqué que plus de 1 300 lacs étaient dorénavant inutilisables pour l'irrigation et la consommation. De même des millions de bateaux ne peuvent plus circuler à cause du rétrécissement en largeur et profondeur du Yangtzé et de ses affluents. Plutôt embarrassant quand on sait qu'en temps normal, le delta du Yangtzé à lui seul soutient 400 millions de personnes et représente 40% de l'activité économique chinoise.
Si le manque de précipitations explique cette sécheresse exceptionnelle, plusieurs associations de protection de l'environnement ont aussi pointé la responsabilité du barrage des Trois Gorges, critiquant notamment l'utilisation excessive de l'eau du fleuve Yangtzé pour la production énergétique, laquelle aurait contribué à la disparition de lacs et de marécages déjà surexploités par le développement urbain et les besoins agricoles. Les décideurs tentent aujourd'hui de réparer le mal par le mal. Sans toutefois avoir la certitude qu'il s'agisse du meilleur remède...
Sources SOTT
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La sécheresse inquiète l'industrie agroalimentaire française
En raison d'un ensoleillement exceptionnel depuis mars, les terres agricoles françaises sont assoiffées, menaçant du coup les récoltes.
Selon les données du ministère de l'Écologie, les indicateurs en matière de nappes phréatiques, de débit et de fonte des neiges sont similaires à ceux enregistrés habituellement en juillet. Il s'agit là d'une « situation de crise », a indiqué la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet.
Selon les experts hydrologiques, la situation laisse craindre une sécheresse comparable à celle de 1976, où seul le tiers des précipitations habituelles a été enregistré.
Afin d'éviter une pénurie d'eau, les résidents de 33 départements doivent limiter leur usage de l'or bleu. Ce nombre est en hausse de cinq départements par rapport à lundi.
De leur côté, les éleveurs, déjà touchés par la hausse des prix de l'alimentation du bétail, peuvent faire fi des règles européennes en matière de gestion des terres pour nourrir leur bétail. Les agriculteurs, eux, pourraient profiter d'une aide de l'Union européenne, après une demande en ce sens du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire.
Les amateurs de bulles n'ont toutefois pas à s'inquiéter pour la cuvée 2011 puisque les vendanges hâtives, en raison de la situation météorologique atypique, ne présagent « en rien de la qualité de la récolte », évalue Dominique Moncomble, directeur des services techniques du Comité interprofessionnel des vins de champagne. Les professionnels du champagne devront cependant s'assurer d'effectuer leurs vendangeurs plus tôt qu'à l'habitude.
Sources SOTT
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Chine : baisse sévère des niveaux
des deux plus grands lacs d'eau douce
à cause de la sécheresse
Les deux plus grands lacs d'eau douce de Chine sont en train de s'assécher à cause de la sécheresse persistante -la pire depuis 1961- qui frappe les cours moyen et inférieur du fleuve Yangtsé.
Dans la province du Hunan, des pêcheurs du lac Dongting, le deuxième plus grand lac d'eau douce en Chine, ont quitté leur ville natale pour trouver du travail ailleurs alors que le niveau d'eau du lac est tombé à un niveau record de 21,74 mètres il y a deux semaines.
Depuis le début de l'année, les précipitations cumulées dans la région du lac Dongting ont diminué d'entre 50% et 60% par rapport à la moyenne de l'année dernière, selon la station météorologique locale.
La région centrale du lac est désormais une vaste "prairie".
"Le 24 mai 2010, la superficie du lac était de 1 649 km2 et des données d'observation à long terme montrent que sa surface moyenne est de 900 km2 en mai. Mais, la superficie du lac cette année est inférieure de 60% au niveau moyen", a indiqué Han Qinzhe, un expert de l'institut de recherche météorologique de la province du Hunan.
Même constat pour le lac Poyang, le plus grand lac d'eau douce du pays, dans la province du Jiangxi. Le volume d'eau du lac a diminué pour atteindre 740 millions de m3, soit 87% de moins que le volume moyen des années précédentes.
Le centre du lac est aussi devenu une prairie. "D'habitude, nous organisons les courses de bateaux de dragon en mai, mais maintenant il n'y pas d'eau, seulement de l'herbe", explique un villageois surnommé Qiu du village de Hongwei dans le district de Xinjiang.
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La moitié de la France obligée de restreindre
sa consommation d'eau
Quasiment un département sur deux est désormais concerné par les mesures de restriction de l'utilisation d'eau...
Quarante-six départements, soit quasiment un sur deux en métropole, sont désormais concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau en raison de la sécheresse constatée depuis quelques semaines, selon le bilan actualisé publié ce mardi par le ministère de l'Ecologie. Le précédent point de samedi faisait état de 42 départements, sur les 96 de la métropole, concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant l'usage de l'eau. Dix-huit départements sont concernés par les mesures les plus fortes.
Les restrictions d'eau limitent les usages jugés non prioritaires pour les particuliers (arrosage, lavage de voitures, remplissage des piscines) et peuvent aussi encadrer l'irrigation agricole. Une très large partie de la moitié nord de la France est concernée, à l'exception de la Bretagne et le nord-est. Dans le sud, des mesures sont prises principalement dans les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes. Cinq départements sont par ailleurs placés en situation de vigilance, précise le ministère sur son site internet.
«On est en situation de crise»
«On est en situation de crise et de gestion de crise», avait souligné la semaine dernière la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, après avoir réuni avec un mois d'avance la commission de suivi hydrologique (dit «comité sécheresse») rassemblant les représentants du BRGM (bureau de recherche géologiques et minières), tous les usagers de l'eau, des élus et des experts, afin de faire le point sur la situation.
«On est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs: nappes, débit et fonte des neiges», avait-elle ajouté alors que Météo France a annoncé samedi ne pas attendre de précipitations significatives dans la semaine. Le «comité sécheresse» doit se réunir régulièrement et au plus tard à la mi-juin, en fonction de l'évolution de la situation.
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Vague de chaleur dans le Nord de l'Inde
et au Pakistan
Les températures sont torrides dans le Centre, mais surtout dans le Nord de l'Inde ainsi que sur l'Est et le Nord du Pakistan.
Les températures ont grimpé au-dessus des 46°C dans certaines régions du Rajasthan et de l'Uttar Pradesh, tandis que dans la capitale on relevait hier 44°C (soit 6°C au dessus de la moyenne pour un mois de mai).
Quelques valeurs maximales relevées hier : 45.7°C à Bikaner, 45.2°C à Hissar (40°C), 45.1°C à Akola, 45.1°C à Gwalior (42°C), 45.1°C à Satna, 45°C à Kota (42°C), 44.8°C à Amritsar (40°C), 44.7°C à Jaisalmer, 44.5°C à Agra (41°C).
Outre le fait que ces températures sont assez inhabituelles pour la saison, les températures nocturnes ont-elles aussi du mal à baisser, le tout conjugué à un taux d'humidité élevé. À New Delhi (la capitale), le mercure n'est pas descendu en dessous des 28.5°C. À Bikaner dans le Nord du pays, on a relevé 30°C de température minimale.
Les étangs, les puits et les canaux qui irriguent les champs se sont asséchés.
Même chose sur l'Est du Pakistan où on relevait hier des valeurs souvent au dessus des 44°C.
46.5°C à Bahawalnagar (40°C), 46.2°C à Sibi (43°C), 46°C à Rorhi, 46°C à Sargodha, 45.5°C à Faisalabad, 45.5°C à Nokkundi, 45.5°C à Pad Idan, 45°C à Jacobabad (44°C) loin du record des 52°C, 44.5°C à Dera Ismail Khan.
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Canada : La ville de Slave Lake
réduite en cendres
SLAVE LAKE, Alberta - Les cendres et les bâtiments ravagés sont tout de qui reste de la petite municipalité de Slave Lake, dans le nord de l'Alberta, après que des feux de broussailles et de forêts aient mis en pièces la ville, faisant de cette catastrophe l'un des désastres naturels les plus épouvantables qu'ait connu la province.
«Au cours de toutes les années où j'ai servi dans la législature, c'est de loin la plus importante catastrophe ayant affecté autant de gens, a affirmé le premier ministre Ed Stelmach sur les lieux, lundi, en après-midi. Je ne me souviens pas dans l'histoire qu'il y ait eu 7000 évacuations au cours d'une aussi courte période.»
Deux jours plus tôt, des centaines de bâtiments et de maisons se trouvaient sur la région ravagée. En fin de soirée lundi, il n'y avait que des ruines. L'hôtel de ville et la bibliothèque municipale ne sont dorénavant que des tas de bois et des décombres calcinés.
Une partie du centre commercial a aussi été rasée. Les voitures ont fondu et les arbres sont noircis.
Les conduites d'eau potable sont hors service et des fuites de gaz potentielles menacent le secteur.
Au moins 200 pompiers continuaient de s'attaquer à certains endroits dangereux parmi les ruines, lundi soir. Il n'y aurait eu aucun blessé.
Jason Dumniak, évacué à 1 h du matin lundi, a indiqué que Slave Lake ressemble à une zone de guerre.
«J'ai vu toute la ville brûler en trois ou quatre heures. Aussitôt que les flammes ont commencé, elles se sont répandues de toit en toit», a relaté le sinistré. Les évacués se sont réfugiés dans des municipalités environnantes, comme Athabaska et Westlock, alors que d'autres se sont rendus à Edmonton.
Quelque 1000 sapeurs albertains et d'ailleurs au Canada combattent les 115 feux en activité partout dans la province, dont 36 sont hors de contrôle. De ces 36, huit ont éclaté dans les environs de Slave Lake.
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Une sécheresse comparable à 1976 même si les nappes sont mieux remplies
PARIS - La sécheresse précoce qui frappe la France, avec des restrictions d'eau en vigueur lundi dans 28 départements, est jugée comparable à celle de 1976, année qui a marqué les esprits, même si les nappes phréatiques sont, elles, mieux remplies cette année.
On a une sécheresse comparable à celle de 1976, sauf qu'en 1976 les fortes températures avaient eu lieu en juin et pas en avril, explique Michèle Blanchard, ingénieur à la division de la climatologie de Météo France.
On a deux mois d'avance au niveau de la sécheresse des sols, ils sont secs comme un début juillet, ajoute-t-elle.
Avril 2011 a été exceptionnellement chaud -- le deuxième plus chaud depuis 1900 -- et sec. A la mi-avril 2011, les sols étaient ainsi plus secs en surface qu'en 1976.
Les nappes phréatiques sont en revanche mieux remplies qu'en 1976 grâce aux précipitations du début de l'hiver, importantes sauf dans l'ouest, l'extrême nord et la frange est de la France, souligne le ministère de l'Ecologie.
Les nappes phréatiques ont connu une période de sécheresse importante au milieu des années 90, où elles étaient au plus bas, aujourd'hui on est un peu au-dessus de ces niveaux, explique Ariane Blum, hydrogéologue au service de l'eau du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM).
La sécheresse de 1976 avait été telle que le gouvernement de l'époque avait décidé, fin août, d'un impôt sécheresse -- jamais réutilisé depuis -- pour financer une aide aux agriculteurs équivalente à 1,3 milliard d'euros.
La ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé lundi qu'il était beaucoup trop tôt pour évaluer l'impact financier de la sécheresse actuelle et pour imaginer la mise en place cette année d'une telle mesure.
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USA, Texas, secheresse historique
Le Texas et plusieurs de ses voisins sont aux prises avec une grave sécheresse alors que le reste des États-Unis se bat contre des inondations historiques et tente de se remettre de récentes tornades meurtrières.
Certaines régions du Texas n'ont pas reçu de précipitations significatives depuis le mois d'août. Les bayous, les étangs et les champs sont en train de s'assécher complètement et les résidents doivent vivre avec la menace des feux de friches qui ont déjà brûlé des milliers de kilomètres carrés.
Les couches supérieures du sol contiennent très peu d'humidité et, à plusieurs endroits, l'herbe est si sèche qu'elle craque sous les pieds.
Le Texas, qui est le plus important éleveur de bovins du pays, vient de traverser son septième mois consécutif de sécheresse et certains propriétaires ont décidé d'abattre leurs troupeaux plutôt que de débourser davantage pour les nourrir.
Habituellement, mai est le mois le plus pluvieux au Texas et les fermiers qui cultivent sur des terres qui ne sont pas irriguées gardent espoir de voir les choses changer d'ici les prochaines semaines.
Mais c'est aussi la faune et la flore sauvage qui souffrent terriblement de cette sécheresse exceptionnelle
La sécheresse dans le sud-ouest et les inondations dans le midwest et le sud sont des conséquences normales du phénomène climatique La Nina, qui provoque une baisse des températures moyennes sous la surface de la mer dans le centre de l'océan Pacifique.
La Nina de cette année est la sixième plus puissante depuis 1949.
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Chine : La sécheresse la plus grave depuis 200 ans
Il n'est tombé que12 millimètres de pluie depuis le mois de septembre dans la province de Shandong. Crédits photo : SHENG LI/REUTERS
La sécheresse serait la plus grave depuis 200 ans. Deux tiers des zones de production sont affectées. Le cours du blé à Chicago est au plus haut depuis 29 mois. La Chine est le premier producteur mondial.
La terrible et persistante sécheresse qui affecte le nord-est de la Chine donne des sueurs froides aux dirigeants chinois et a fait tirer le signal d'alarme aux agences spécialisées de l'ONU. Elle a aussi pour effet de porter les cours du blé à des niveaux records sur le marché de référence à Chicago. Or, Pékin a averti mercredi que cette anomalie climatique devrait durer au moins dans les dix jours à venir, menaçant gravement la récolte de blé d'hiver.
Selon le ministère chinois de l'Agriculture, les huit provinces concernées produisent plus de 80 % du blé d'hiver du pays. La province du Shandong pourrait ainsi connaître sa plus grave sécheresse depuis 200 ans, selon l'agence Chine Nouvelle. Il n'y est tombé que 12 millimètres de pluie depuis le mois de septembre. «La sécheresse persistante pose potentiellement un problème très grave», affirme l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Selon la FAO, la zone affectée couvrirait pour plus des deux tiers de la production nationale. La Chine est à la fois le plus gros producteur et le plus grand consommateur de blé au monde.
Autosuffisance menacée
Le premier ministre, Wen Jiabao, s'est rendu sur le terrain dans le Shandong. Pour y déclarer que le pays «devait se préparer au pire et se mobiliser». Mercredi, les autorités chinoises ont annoncé de nouvelles mesures de lutte. Le gouvernement va dépenser plus de 6 milliards de yuans (670 millions d'euros) pour détourner de l'eau vers les régions les plus touchées et construire en urgence puits et systèmes d'irrigation. Selon le China Daily, le Shandong a entrepris de réparer ou creuser 30.000 puits.
Lors de ce même voyage, Wen Jiabao a affirmé que la stabilisation des prix était la «tâche principale du gouvernement» et que le cours des céréales était «essentiel» dans ce combat. Or, sur le marché à terme pour produits agricoles de Zhengzhou, le prix de la tonne de blé a bondi de 6,6 % pour atteindre le niveau record de 3 051 yuans. Et à Chicago, les cours ont atteint leur plus haut niveau depuis près de trois ans. Pour des raisons stratégiques évidentes, la Chine s'est attachée à être autosuffisante en blé, et une nécessité de s'approvisionner à l'extérieur aurait un impact sérieux sur le marché mondial. Pékin détient cependant d'importants stocks, ce qui devrait atténuer les conséquences de la pénurie.
Pour le gouvernement chinois, ce cruel caprice du ciel tombe très mal, alors qu'il s'efforce de combattre l'inflation montée à 3,3 % en 2010 et largement tirée par la hausse des prix alimentaires. Plus largement, la FAO a mis en garde contre des troubles sociaux dans certaines régions du globe, les prix alimentaires ayant atteint leur niveau historique le plus élevé au niveau mondial .
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L'Europe est en prise à une vague de chaleur exceptionnelle
Hier c'est en Espagne que les thermomètres ont frôlés les records et en particulier dans la région de Madrid et en Andalousie ou des 30°C s'affichaient fièrement.
32.1°C à Séville, 31°C à Badajoz, 30.8°C à Cordoba, 30.8°C à Moron de la Frontera, 30.4°C à Madrid.
La France et l'Allemagne, mais aussi la Norvège et la Suède où relevés des températures comprises entre 24 à 17°C, des températures qui effleurent les records pour un mois de Mai.
En Norvège on pouvait relever hier : 26.6°C à Kotsoy, 25.4°C à Selbu, 25.2°C à Trondheim (13°C), 25°C à Bergen (13°C), 24.9°C à Orland, 24.8°C à Steinkjer, 24.4°C à Skalmen.
En France, on a relevé : 30°C à Mont-de-Marsan, 29.8°C à Gourdon, 29.5°C à Bergerac, 29.2°C à Bordeaux, 29.2°C à Agen, 29.1°C à Mâcon, 29°C à Montauban, 29°C à Lyon, 28°C à Strasbourg et Besançon, 26°C à Paris.
Bref on est partout entre 4 à 6 degrés au dessus de la normale saisonnière.
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Royaume-Unis : vague d'incendies à cause de la sécheresse
Le Royaume-Uni est un pays réputé pour son climat humide et pourtant, des centaines de pompiers luttaient mercredi contre des feux provoqués par la sécheresse exceptionnelle du mois d'avril et attisés par le vent.
Situation peu commune pour le Royaume-Uni mercredi, les pompiers étaient mobilisés et ont tentés de circonscrire les sinistres. Ces derniers jours, des incendies ont été signalés en Ecosse, en Angleterre et en Irlande du Nord où des centaines d'hectares de landes ont été envahies par les flammes.
Les records de chaleur ont été battus en ce mois d'avril 2011, avec des températures allant parfois de trois à cinq degrés de plus qu'habituellement en cette saison. Après un mois de mars déjà très sec, 21% seulement des précipitations attendues à cette époque sont tombées le mois dernier en Angleterre et au Pays de Galles, qui n'avaient pas connu d'avril aussi chaud depuis 350 ans.
La météo n'annonce pas de pluie digne de ce nom avant jeudi, voir ce week-end, dans le centre et l'est de l'Angleterre. Malgré cette sécheresse inhabituelle, le niveau de la nappe phréatique et des réservoirs semble être suffisamment élevé. Il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir à ce niveau là.
Ces problèmes de sécheresse ne touchent pas que le Royaume-Uni. La sécheresse de ces deux dernières semaines en Allemagne a fait revoir à la baisse les prévisions de récoltes de céréales et de colza pour 2011.
Les gelées de printemps, suivies du temps sec de ces dernières semaines, ont nui aux plantations, explique la plus importante organisation allemande d'agriculteurs dans un communiqué.
La région du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (nord-est) est généralement la première concernant la culture du colza en Allemagne, et pourtant, les rendements y seraient inférieurs de 70% à ce qui était prévu pour cette année. Ce phénomène se reproduit également dans le Land voisin du Schleswig-Holstein.
Les précipitations du mois de mai risquent donc d'être décisives pour les récoltes des agriculteurs allemands.
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Posté par Adriana Evangelizt