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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 23:49

La Liste Rouge 2008 de l'UICN révèle la crise d'extinction des mammifères



L’évaluation la plus complète jamais réalisée des mammifères de la planète confirme la crise d’extinction : une espèce sur quatre est en danger de disparition, d’après la Liste Rouge de l’UICN des espèces menacées™ qui a été dévoilée lors du Congrès mondial de la nature de l’IUCN à Barcelone, Espagne.

La nouvelle évaluation mondiale des mammifères indique qu’au moins 1141 espèces sur les 5487 mammifères de la planète sont menacées d’extinction. Au moins 76 mammifères se sont éteints depuis l’an 1500. Cependant, les résultats montrent aussi que les efforts de conservation peuvent inverser la situation d’espèces proches de l’extinction : 5 % des mammifères actuellement menacés montrent des signes de rétablissement à l’état sauvage.
« Au cours de notre vie, des centaines d’espèces pourraient disparaître en raison de nos propres actions, ce qui constitue un signe alarmant sur l’état des écosystèmes où elles vivent », indique Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l’UICN. « Nous devons établir des objectifs précis pour l’avenir afin d’inverser la tendance et éviter de laisser comme héritage la disparition d’un grand nombre de nos parents les plus proches ».

La situation réelle pourrait être bien pire, puisque 836 mammifères sont classés dans la catégorie « données insuffisantes ». Des informations plus approfondies pourraient faire état de menaces pour un nombre plus élevé d’espèces.

« En réalité, le nombre de mammifères menacés pourrait atteindre 36 %”, indique Jan Schipper, de Conservation International, auteur principal d’un article à paraître dans Science. « Ceci indique que des actions de conservation étayées par la recherche devraient être clairement prioritaires à l’avenir, non seulement pour améliorer les données et évaluer les dangers relatifs à ces espèces mal connues, mais aussi pour explorer des moyens permettant de restaurer des espèces et des populations menacées. »

Les résultats indiquent que 188 mammifères se trouvent dans la catégorie la plus menacée – en danger critique d’extinction – parmi lesquels le lynx ibérique (Lynx pardinus), dont la population ne comprend que 84 à 143 adultes et continue de décliner en raison de la raréfaction de sa proie principale, le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).

Le cerf du père David (Elaphurus davidianus) d’origine chinoise, est classé dans la catégorie « éteint à l’état sauvage ». Cependant, les populations vivant en captivité et en semi-captivité se sont accrues depuis quelques années et il se peut que l’on puisse procéder dans un proche avenir à une réintroduction dans la nature. Il est peut-être trop tard, en revanche, pour sauver les 29 espèces additionnelles classées « en danger critique d’extinction, peut-être éteintes », parmi lesquelles le petit hutia de Cuba (Mesocapromys sanfelipensis), qui n’a pas été observé depuis près de 40 ans.
Près de 450 espèces de mammifères sont classées « en danger », dont le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), passé de la catégorie « préoccupation mineure » à « en danger » après un déclin de plus de 60% de sa population mondiale dans la dernière décennie en raison d’une tumeur cancéreuse faciale transmissible et fatale.

Le chat viverrin ou chat pêcheur (Prionailurus viverrinus), qui vit en Asie du sud-est, est passé de « vulnérable » à « en danger » à cause de la destruction d’habitats dans les zones humides. Le phoque de la Caspienne (Pusa caspica) est également passé de « vulnérable » à « en danger ». Sa population a diminué de 90 % depuis un siècle et continue de décroître, en raison d’une chasse non durable et de la dégradation des habitats.

La destruction et la dégradation des habitats touchent 40 % des mammifères de la planète

Le phénomène est plus grave en Amérique Centrale et du Sud, en Afrique Orientale et Centrale, à Madagascar et en Asie du Sud et du Sud-est. Les prélèvements excessifs contibuent à la disparition des grands mammifères, en Asie du Sud-est, mais aussi dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique du Sud.

Le sengi à face grise ou musaraigne-éléphant (Rhynchocyon udzungwensis) n’a été observé que dans deux forêts des monts Udzungwa en Tanzanie. Toutes deux sont intégralement protégées mais elles sont vulnérables aux incendies. L’espèce, décrite pour la première fois cette année, a été classée dans la catégorie « vulnérable ».

Malgré tout, il y a également des bonnes nouvelles. L’évaluation mondiale des mammifères montre que des espèces peuvent se rétablir grâce à des efforts concertés de conservation. Le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) est passé d’ « éteint à l’état sauvage » à « en danger », après une réintroduction réussie par le Fish and Wildlife Service des Etats-Unis dans huit Etats de l’ouest américain et au Mexique entre 1991 et 2008. De même, le cheval sauvage (Equus ferus) est passé d’ « éteint à l’état sauvage » à « en danger critique d’extinction » cette année, après des réintroductions réussies en Mongolie depuis le début des années 1990.

L’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) est passé de « vulnérable » à « quasi menacé », quoique son statut varie considérablement à l’intérieur de son aire de répartition. Cette évolution reflète l’accroissement actuel de populations importantes d’Afrique australe et orientale, qui se poursuit. Cet accroissement compense les éventuels déclins pouvant se produire ailleurs.

« Plus nous attendons, plus cela coûtera cher de prévenir des extinctions futures », indique Jane Smart, Directrice du Programme des espèces de l’UICN. « A l’heure actuelle nous savons quelles espèces sont menacées, quelles sont les menaces et où elles se trouvent ; nous n’avons plus d’excuses pour regarder en spectateurs sans rien faire ».
Le projet d’évaluation des mammifères de la planète a été réalisé avec l’aide de plus de 1800 scientifiques de plus de 130 pays. Il a été rendu possible par le travail bénévole des groupes de spécialistes de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN et par des collaborations entre des institutions et des universités de premier plan, notamment Conservation International, la Sapienza Università di Roma, l’Université de l’Etat de l’Arizona, l’Université du Texas A&M, l’Université de Viriginie et la Société zoologique de Londres.

Les mammifères ne sont pas les seuls

Au total, la Liste Rouge de l’UICN comprend maintenant 44 838 espèces, dont 16 928 sont menacées d’extinction (38 %). Parmi ces dernières, 3 246 se trouvent dans la catégorie la plus menacée, « en danger critique d’extinction », 4 770 sont « en danger » et 8 912 « vulnérables » à l’extinction.

De nouveaux groupes d’espèces sont apparus sur la Liste Rouge de l’UICN pour la première fois, accroissant ainsi la diversité et la richesse des informations. Les mygales indiennes, très prisées par les collectionneurs et menacées par le commerce international d’animaux de compagnie, font leur première apparition sur la Liste Rouge de l’UICN. Elles sont confrontées à la perte d’habitats en raison de l’urbanisation et de la construction de routes. Ainsi, la mygale ornementale de Rameshwaram (Poecilotheria hanumavilasumica), est classée en danger critique d’extinction, car son habitat naturel est presque totalement détruit.

Pour la première fois, la totalité des 161 espèces de mérou ont été évaluées, parmi lesquelles 20 sont menacées d’extinction. Le mérou corallien ou mérou à queue carrée (Plectropomus areolatus) vivant dans les récifs coralliens de la région indo-pacifique, se trouve maintenant dans la catégorie « vulnérable ». Très prisé pour sa chair, ce mérou est surpêché sur ses sites de frai, une menace importante pour de nombreuses espèces de mérou.

Les
amphibiens sont aussi confrontés à une crise d’extinction : 366 espèces ont été ajoutées à la Liste Rouge de l’UICN cette année. 1 983 espèces, soit 32 %, sont maintenant en danger ou éteintes. Au Costa Rica, le crapaud de Holdridge (Incilius holdridgei), une espèce endémique, est passé de « en danger critique d’extinction » à « éteint ». Malgré des études très poussées, il n’a pas été observé depuis 1986.

Les nouveaux
reptiles évalués cette année incluent le lézard géant de La Palma (Gallotia auaritae). Trouvé sur l’île de La Palma aux Canaries et considéré comme éteint depuis 500 ans, il a été redécouvert l’année dernière et se trouve maintenant « en danger critique d’extinction ». Le crocodile de Cuba (Crocodylus rhombifer), autrefois « en danger », est aussi maintenant « en danger critique d’extinction ». Sa population décline du fait de la chasse illicite pour sa viande et sa peau, utilisée pour la fabrication de vêtements.

Le Dow Jones de la biodiversité

L’indice Liste Rouge échantillonné (SRLI) est une nouvelle initiative de la Liste Rouge de l’UICN, mise au point en collaboration avec la Société zoologique de Londres. Elle va permettre une véritable révolution dans notre compréhension de l’état de conservation des espèces de la planète.
Cet outil tire un échantillon aléatoire d’espèces d’un groupe taxonomique donné pour calculer les tendances des risques d’extinction à l’intérieur de ce groupe, un peu comme un sondage des électeurs à la sortie des urnes permet de calculer les tendances du vote. Il est ainsi possible de suivre le destin de ces espèces, comme le Dow Jones suit l’évolution des marchés financiers.
Même si le nombre d’espèces couvertes par la Liste Rouge de l’UICN s’accroît chaque année, les évaluations étaient jusque-là généralement restreintes aux groupes les plus connus, notamment les oiseaux et les mammifères. De ce fait, jusqu’à présent, on connaissait le statut de conservation de moins de 4% de la biodiversité décrite de la planète.
Il n’est plus possible de continuer à fonder des décisions de conservation sur un sous-ensemble aussi restreint d’espèces. L’indice echantillonné SRLI, plus représentatif de la biodiversité mondiale, permet d’obtenir un aperçu plus complet de la situation.
« En matière de conservation, nous sommes en train de sortir des ténèbres de l’ignorance : nous n’avions de données que pour un sous-ensemble limité d’espèces », indique Jonathan Baillie, Directeur des programmes de conservation de la Société zoologique de Londres (ZSL). « A l’avenir, nous allons élargir nos connaissances à une plus grande variété de groupes d’espèces, ce qui permettra de conseiller et d’aider les décideurs d’une façon plus objective et plus représentative ».
Mis au point pour élargir les types d’espèces traités par la Liste Rouge de l’UICN, le SRLI utilise un échantillon d’au moins 1500 espèces de plusieurs groupes afin de déterminer les tendances en matière de risque d’extinction. Tous les oiseaux, les amphibiens et les mammifères ont déjà été évalués pour la Liste Rouge de l’UICN. Les premiers résultats du SRLI sont publiés cette année et incluent des espèces de reptiles, permettant d’obtenir un aperçu plus précis de la situation des vertébrés terrestres, ainsi que d’autres groupes moins connus, comme les crabes d’eau douce.

L’un des crabes d’eau douce récemment évalués, Afrithelphusa monodosa, vivant en Afrique de l’Ouest, était totalement inconnu des scientifiques jusqu’à une date très récente. Le premier spécimen vivant a été trouvé en 2005 ; il est classé « en danger » en raison des perturbations subies par les habitats et de la déforestation liée à l’agriculture dans les écosystèmes forestiers de la Haute-Guinée.
A l’avenir, le SRLI échantillonnera d’autres groupes moins connus :
coléoptères, mollusques, champignons, lichens et un certain nombre d’espèces végétales (bryophytes, monocotylédones, dicotylédones). Dans les années à venir, ce nouvel outil, qui peut être considéré comme l’indice Dow Jones de la biodiversité, nous permettra d’obtenir un aperçu plus précis du statut de l’ensemble des espèces de la planète, au-delà des espèces à fourrure et à plumes.
« Avec le temps, grâce à la rigueur de ses méthodes, la Liste Rouge de l’UICN est devenue la « norme d’or internationale » pour le suivi du statut de conservation et des tendances des espèces, ainsi que des risques qui pèsent sur elles dans le monde entier », rappelle Holly Dublin, Présidente de la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) de l’UICN. « La CSE est la Commission la plus grande et la plus ancienne de l’UICN ; ses membres sont fiers d’avoir mis à la disposition du monde entier, grâce à leurs connaissances et à leurs compétences, un outil de conservation aussi extraordinaire ».

En savoir plus
Notes

La Liste Rouge de l’UICN des Espèces Menacées classe les espèces en fonction de leur risque d’extinction. C’est une base de données en ligne qui permet de faire des recherches et comprend le statut mondial de 45 000 espèces, avec des informations à l’appui. Elle a essentiellement pour but de déterminer quelles espèces ont le plus besoin de mesures de conservation, de documenter leur situation et de fournir un indice de l’état de la biodiversité.
Les catégories de menaces de la Liste Rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant :
- Eteint ou Eteint à l’état sauvage ;
- En danger critique d’extinction, En danger et Vulnérable : espèces menacées d’extinction à l’échelle mondiale ;
- Quasi menacé : espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée en l’absence de mesures de conservation spécifiques en cours ;
- Préoccupation mineure : espèce pour laquelle le risque d’extinction est faible ;
- Données insuffisantes : il n’y a pas eu d’évaluation parce qu’il n’y avait pas assez de données.
- En danger critique d’extinction (peut-être éteint) n’est pas une nouvelle catégorie pour la Liste Rouge, mais un descriptif conçu pour les espèces en danger critique d’extinction qui sont, selon toute probabilité, déjà éteintes, mais dont l’extinction doit être confirmée (par exemple, si des études plus approfondies ne permettent pas de trouver le moindre individu).
Les grands bilans de la Liste Rouge de l’UICN sont préparés tous les quatre ans. Les éditions précédentes ont été publiées en 1996, 2000 et 2004.

Références

The Review of the 2008 Red List of Threatened Species

Sources Notre Planète Info

Posté par Adriana Evangelizt

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 23:49

Notez que tout ce qui est en voie d'extinction est en rapport avec les  Eléments EAU AIR TERRE...


Le changement climatique pousse les espèces vers l'extinction



Les premiers résultats d’une étude de l’UICN révèlent que 35% des oiseaux du monde, 52% des amphibiens et 71% des coraux bâtisseurs de récifs en eaux chaudes risquent d’être particulièrement sensibles au changement climatique.

Ce rapport identifie plus de 90 caractéristiques biologiques qui pourraient rendre les espèces vulnérables au changement climatique. 3 438 espèces d’oiseaux parmi les 9 856 espèces existant dans le monde présentent au moins une caractéristique qui peut les rendre sensibles au changement climatique.
Les
oiseaux de mer (albatros, pingouins, pétrels, puffins) risquent tous d’être affectés par le changement climatique, alors que d’autres comme les hérons, les aigrettes, les balbuzards, les milans, les faucons et les aigles seraient moins sensibles.
“C’est la première fois qu’une évaluation systématique de la sensibilité des espèces au changement climatique est effectuée,” selon Wendy Foden, du Programme des espèces de l’
UICN. “Le changement climatique est déjà là, mais actuellement le monde de la conservation a très peu d’éléments lui permettant d’identifier les espèces les plus vulnérables.”
D’après cette étude, 3 217 des 6 222
amphibiens du monde risquent d’être affectés par le changement climatique. 3 familles de salamandres pourraient être particulièrement sensibles, alors que 80 à 100% des grenouilles des Seychelles, des grenouilles fouisseuses indiennes, des grenouilles terrestres d’Australie, des crapauds cornus et des grenouilles de verre sont évalués comme sensibles.

Les espèces qui ont besoin d’habitats très spécialisées comme celles dont les larves vivent dans l’eau, ou celles qui ne peuvent pas se déplacer en raison de barrières comme des vastes étendues d’eau, ou des transformations de leur habitat dûes à l’homme, sont plus particulièrement en danger.
Le rapport montre que 566 des 799
coraux bâtisseurs de récifs risquent d’être affectés par le changement climatique. La famille des Acroporidae, incluant les coraux cornes de cerf, présente un nombre particulièrement élevé d’espèces sensibles, alors que la famille des Fungiidae, incluant les coraux champignon, ainsi que la famille des Mussidae, incluant certains coraux cerveau, en comportent relativement peu.
Les espèces de coraux sont concernées en raison de leur sensibilité aux augmentations de température, à la sédimentation et aux dégâts physiques dus aux tempêtes et aux cyclones. D’autres indicateurs importants comme la faible capacité de dispersion et de colonisation ont été pris en compte.

D’après la
Liste rouge des espèces menacées, 32% des amphibiens sont menacés d’extinction. Parmi ceux-ci, 75% sont sensibles au changement climatique alors que parmi les espèces non menacées, seulement 41% le sont. Quant aux oiseaux, le pourcentage moyen de ceux qui sont menacés d’extinction est plus faible – 12%. Toutefois, 80% de ceux-ci sont sensibles au changement climatique.
“Il y a une forte corrélation entre le nombre d’amphibiens et d’oiseaux menacés et ceux qui sont sensibles au changement climatique.” d’après Jean-Christophe Vié, Directeur adjoint du Programme pour les espèces de l’UICN. “Le changement climatique peut causer une brusque augmentation du risque et du rythme d’extinction pour les espèces déjà menacées. Mais nous souhaitions aussi mettre l’accent sur les espèces qui ne sont pas encore menacées, mais pourraient le devenir rapidement si le changement climatique s’intensifiait. De cette facon nous espérons promouvoir des actions de conservation préventives et donc plus efficaces.”

Sources
Notre Planète Info

Posté par Adriana Evangelizt

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 23:45
Il en est pour les papillons comme les pour les abeilles...


Le papillon, reflet de la perte de biodiversité


par Michel M. Tarrier



Dans les années 50, les papillons peuplaient et agrémentaient nos campagnes, nos montagnes et nos jardins. Dès les années 60, le remembrement sonna le glas d'une certaine naturalité des champs, par l'arasement systématique et irréfléchi de millions de kilomètres de haies et de bocages, mégalomanie anthropocentriste d'une agriculture intensive désireuse d'accroître les surfaces cultivées et de faciliter le passage de la machinerie lourde. Les conséquences de ce saccage furent celui d'un écocide dont on se repent encore.

C'est par milliards de milliards que chaque année les biocides de l'agriculture productiviste anéantissent les papillons, que nos jardins de plus en plus traités et plantés de végétaux allochtones achetés de façon irréfléchie dans de stupides centres jardiniers leurs sont infréquentables, que la circulation automobile les massacre, que nos éclairages publiques excessifs les piègent, qu'on les éradique en faisant table rase des écosystèmes, notamment forestiers, et qu'en pays de terres sèches le surpâturage les décime en scalpant le sol de la moindre plantule.

L'importance des plus petits est bien mal perçue. Ils sont cependant partie intégrante de la biodiversité : les trois-quarts des espèces animales sont des insectes. Et personne ne se préoccupe, au moins, de ces joyaux ailés que sont les papillons qui, au temps de notre enfance, enchantaient campagnes et montagnes dès le regain du printemps, tournoyaient nombreux les soirs d'été autour de la lampe du jardin. Dans nos pitoyables paysages dénaturés, le charme est rompu, l'harmonie séculaire qui mariait l'homme à la Nature est révolue, il n'y a plus de place pour la beauté, les papillons se meurent et nos rêves s'en sont allés, à tire d'aile. Le plus affligeant n'est pas de constater l'érosion de cet inestimable capital naturel que nous avions reçu en legs, d'être devenus écoconscients d'un monde que nous dérobons à nos enfants, mais d'en diagnostiquer le caractère imparable du processus. On ne reconstruit pas la Nature.

C'est ainsi que, faute de sites de butinage ou assassinées par la toxicité de nos méthodes, les abeilles, malades de l'homme, nous quittent pareillement. Principale agricultrice avant la lettre, voilà 60 à 80 millions d'années que l'abeille mellifère est sur Terre et elle accompagne l'aventure humaine depuis ses premiers temps. Mais soudain, sous l'effet nocif des intrants chimiques que nous déversons inconsciemment ou pour l'appât du gain agricole, toujours en toute impunité et défiant le moindre principe de précaution, c'est plus de la moitié du cheptel des abeilles qui a déjà disparu de certaines contrées. Les Gaucho, Régent TS, Cruiser et autres abominables poisons enrobant les semences sont sur le banc des accusés. Les médias, tout de même, s'en sont fait l'écho. Un pareil recul accablant est constaté chez les autres hyménoptères, les diptères, les lépidoptères et d'autres pollinisateurs. Mais ça ne fait que commencer et, à n'en point douter, les cultures OGM que l'on veut nous imposer par dictat sonneront le glas de ce qui reste de Vivant originel. Que deviendrons-nous sans ces auxiliaires responsables de la pollinisation d'innombrables plantes à fleurs avec lesquelles elles témoignent d'une longue histoire coévolutive, sans l'abeille, maillon essentiel dans le maintien de la biodiversité génétique et dans la production des trois-quarts des nos cultures vivrières ? Le recul des abeilles n'annonce pas que la chute irrémédiable de la production apicole, elle bio-indique le début de la fin d'un monde tel que nous le connaissions.

Papillons, abeilles, hannetons, rainettes. souvenirs à l'eau de rose ? L'être humain survivra-t-il dans un monde abiotique et de béton ? Peut-être mais, aux prises avec une vie invivable, il n'y sera jamais heureux.

Les papillons de jour comme outil de bio-indication

Pourquoi le choix des papillons de jour comme indicateurs des paysages ?

Agents essentiels des cycles biologiques, très sensibles au moindre effet nocif (notamment au niveau des plantes-hôtes dont ils sont tributaires), par un recul ou une extinction, les papillons sont les véritables révélateurs pour le diagnostic d'une telle situation. Solidaires de chaque écosystème, ils s'en avèrent être les meilleurs marqueurs synécologiques. Leur influence sur les écosystèmes se manifeste autant par leur présence que par leur absence. En ce sens, les plus signifiants ne sont pas à considérer spécifiquement mais en tenant compte de leur redondance, un peu sur le mode d'une guilde. nL'utilisation de ces données entomologiques pour une gestion à long terme exige évidemment un suivi dans un concept scientifique.

Les papillons de jours sont de plus en plus choisis comme outils d'évaluation des écosystèmes traduisant encore une relative naturalité. Lorsqu'ils prennent la tangente des paysages, c'est que toute naturalité a disparu sous les effets anthropogènes.

D'autres insectes peuvent aussi remplir le rôle de bio-indicateurs. Il s'agit, par exemple, d'autres pollinisateurs tels certains hyménoptères, coléoptères Carabidae éminemment réfractaires à une perte du substrat (mais d'une indication rendue aléatoire tant par leur trop grande dépendance des conditions climatiques que par leur vie occulte), coléoptères coprophages (actuellement en déclin car victimes de l'impact des produits vétérinaires), odonates et hydrocanthares quand il s'agit de la qualité des eaux mortes ou courantes.

Le grand intérêt des lépidoptères diurnes (rhopalocères et hétérocères Zygaeninae) réside dans les faits qu'ils sont aisément repérables, qu'ils fréquentent une grande diversité de paysages, qu'ils sont liés aux plantes nourricières de leurs larves ou nectarifères des adultes, pour la plupart d'une valeur tout autant estimable. Enfin, comme il s'agit d'un groupe d'insectes ayant dépassé le stade alpha de nos
connaissances, l'entomologiste expert est apte à en déceler la présence par l'hyper connaissance qu'il en a. Espèces sentinelles veillant à l'intégrité ou à un usage parcimonieux des lieux, espèces clés-de-voute ou ombrelles déclinant la présence de tout un cortège, les papillons offrent aussi l'avantage de réagir ipso facto à la moindre altération de leurs conditions de vie. A nous de savoir en décrypter le moindre recul et d'interpréter alors l'alerte qu'ils nous fournissent.

Utilisant ainsi les papillons comme grille de lecture des paysages, l'écologue se retrouve souvent au chevet d'écosystèmes malades. Le papillon est le reflet de ce qu'il y a dessous. Et dessous, il n'y a plus grand-chose.

Comme un effet papillon...

En Europe, il y a quelques temps que l'on utilise - enfin, que l'on essaie d'utiliser... - la filière papillons pour espionner la santé des écosystèmes, en vue de tabler sur leur durabilité et les ressources qu'ils nous dispensent. Et puis surprise, un jour les papillons eux-mêmes disparaissent, comme peuvent s'esquiver des témoins gênants ! C'est ce qui vient de se passer au Japon, et plus près de nous en Grande-Bretagne où le déclin des espèces est pourtant suivi au peigne fin, dans un pays où l'importance des sciences et de la citoyenneté sont inversement proportionnelles au reliquat de vie sauvage. Environ 70 % de la totalité des espèces de papillons ont ainsi disparu en vingt ans au niveau régional ou national de ce pays très à cheval sur son biopatrimoine en peau de chagrin. Il vient donc de se passer exactement l'inverse de ce que croyaient les experts il y a vingt ans, à savoir que ces insectes seraient beaucoup plus résistants parce qu'ils pouvaient voler et se déplacer. Curieux experts que ceux qui ne sont pas au fait des notions de niche écologique, d'habitat, d'espace de vol et de plantes-hôtes, ou qui ignorent que la grande majorité des papillons sont sténoèces, c'est-à-dire d'une plasticité écologique restreinte, à l'opposé de l'ample valence qu'on pourrait prêter à des animaux ailés. Et tout un chacun de conclure : « Cela renforce les arguments de ceux qui se battent pour établir des politiques au niveau national et mondial destinées à limiter l'incidence de l'homme sur l'environnement . »

Pourquoi veiller à la protection d'un papillon ?

La question ne se fait pas attendre : quel est le sens de telles interventions dirigées pour conserver les espèces les plus menacées de notre faune ou de notre flore ? Plus prosaïquement, à quoi bon déployer de tels efforts pour un modeste invertébré que la plupart des gens ne connaît pas et ne rencontra même jamais ? La première réponse pourrait être d'ordre purement éthique et se résumer à cette déclaration de la Charte sur les invertébrés : « Aucune espèce animale ou végétale ne doit disparaître à cause des activités de l'homme » ; ou rappeler le fameux précepte précisant que l'homme a besoin de la Nature, mais que la Nature n'a pas besoin de l'homme. La seconde réponse, plus pratique, consiste à souligner le fait que ces actions orientées vers une espèce donnée profitent bien souvent à tout un ensemble d'espèces animales et végétales qui sont soit liées directement à l'espèce visée, soit présentent grosso modo les mêmes exigences écologiques. C'est ce concept connu de l'espèce-ombrelle, sentinelle ou signal, formule désignant une espèce essentielle qui en induit, qui en abrite une série d'autres.

Qu'est-ce que la bio-surveillance, qu'est-ce qu'un bio-indicateur ?

La plupart des papillons sont monophages ou oligophages, et étroitement inféodés à des plantes-hôtes sensibles et vulnérables. Il s'agit donc d'une panoplie d'éminents indicateurs biologiques qui réagissent aux modifications nocives par un recul, puis par la disparition. Les insectes-outils sont censément moins maniables mais sans nul doute plus précis que les vertébrés ou les plantes, tant pour la gestion et la sélection des sites à protéger, que pour l'évaluation de l'incidence biologique en baisse des surfaces menacées.

L'utilisation de données entomologiques pour une gestion à long terme en exige une validation très précise. Les espèces d'insectes, dans leur grande majorité, ne sont identifiables que sous la loupe binoculaire, tandis que leur récolte sur le terrain nécessite des méthodes de prospection et d'échantillonnage adaptées. Chaque donnée unitaire implique donc : suivi de visites, capture, montage, étiquetage, identification, archivage et conservation-collection du spécimen dans un concept scientifique.

Application : une expérience personnelle

Durant une dizaine d'années, j'ai consacré la majorité de mon temps à parcourir le Maroc pour dresser un inventaire exhaustif et cartographier les sites biologiques d'intérêt patrimonial objectivement identifiés par la présence d'un cortège de faunule génétiquement remarquable, à base surtout de lépidoptères. Ce programme a été particulièrement insistant auprès des écosystèmes actuellement précaires car compromis par les activités humaines et comportant des présences emblématiques ou endémiques. Utilisant donc les papillons comme un fil d'Ariane et une grille de lecture des paysages, de régions en régions, de stations en stations, il faut dire que je me suis trop souvent retrouvé en présence d'écosystèmes malades... La pandémie dont ils sont les victimes et toutes leurs biocénoses associées est parfaitement identifiée et se nomme surpâturage. Plus de 20 millions d'ovins, de caprins et de camelins
déciment les formations herbacées et arbustives, et les dégâts irréversibles sont hallucinants, entraînant la mort du sol.

L'anachronisme le plus saillant est censément celui du parcours en forêt. Un exemple édifiant : 900 000 moutons paissent au sein des cédraies des 53 000 hectares du Parc national d'Ifrane, au cour de l'ancien paradis du Moyen Atlas, soit un troupeau presque dix fois supérieur à ce qu'il devrait être. Il est des figures de conservation dont la géométrie variable est indécente. Une législation jamais pratiquée est en charge d'établir la capacité de charge des parcours forestiers et permettrait de décider de la taille du troupeau que peut soutenir la forêt. En 1980, il y avait moins de 10 millions de moutons et de chèvres au Maroc.

Seule la mainmise d'un pastoralisme de rente, véritable filière ovine de propriétaires absents ayant pris en otage les bergers locaux et leurs droits séculiers d'usage, peut vraiment expliquer cette croissance exponentielle. Les populations commencent à payer cher cette gestion strictement lucrative, sans le moindre discernement écologique. Les conséquences sont cuisantes : déconstruction des écosystèmes, anéantissement de la biodiversité, érosion, désertification, lessivages, inondations meurtrières, disette des ressources en eau, ruine de l'agriculture vivrière, exode des populations locales. C'est ainsi qu'en transformant une contrée en fabrique de moutons pour le seul enrichissement à court terme de quelques nantis, on fabrique simultanément des réfugiés de l'environnement qui iront grossir les bidonvilles de Casablanca ou s'expatrieront douloureusement et. illégalement.

On tente d'introduire le parcours extensif dans les sous-bois de l'autre rive méditerranéenne (comme dans le Massif des Maures) pour lutter contre l'envahissement de la végétation herbacée et ligneuse que l'on estime responsable de l'extension des incendies. Le pastoralisme raisonné peut avoir un effet régulateur (cas de la vaine pâture) en certaines régions de l'Europe plus ou moins humide. À l'inverse, les excès d'un mode surnuméraire, qui plus est sédentaire, sur le dos des écosystèmes maghrébins semi-arides, fragiles et fragilisés, aboutit évidemment au saccage, au déclin puis à l'anéantissement de la biodiversité et du substrat.

Voilà l'observation très socio-économique à laquelle peuvent conduire de simples papillons dits indicateurs. Notre « lépidoptéromètre », au rouge dans la plupart des habitats, nous enseigne qu'un pays comme le Maroc est malade d'un surpâturage chronique. Selon les Nations Unies, la désertification en majeure partie engendrée par cet abus d'usage concerne, à divers degrés, 93 % de la superficie du pays. L'alerte n'est pas nouvelle pour le Maroc et tout le Maghreb, bien des spécialistes dénonçaient cette dérive dès le début du siècle passé. Si l'on ne met pas tout en oeuvre pour inverser au plus rapidement les tendances et sauver les restes, ces pays sont sans grand futur viable.

L'un de nos devoirs les plus urgents : la restauration des sites de butinage

Vous êtes soucieux d'un avenir vivable, sensible aux vraies valeurs du Vivant et à la beauté de notre planète ?

Vous souhaitez contribuer au retour des abeilles et des papillons, sachant que des milliers et des milliers de modestes terrains réhabilités constitueront un gigantesque écosystème en mosaïque ?

Alors, vous répondrez présent à mon appel à la restauration des sites
de butinage, partout où c'est possible, notamment où tout un chacun
peut intervenir : dans nos jardins et nos prairies.

Pour en savoir plus, suivez ma chronique trimestrielle pour le retour
au jardin sauvage, en vous abonnant au Panda magazine du WWF-France :

http://www.wwf.fr/s_informer/s_abonner_a_panda_magazine
WWF-Franc, pour une planète vivante  :
http://www.wwf.fr/
 
Sources : http://homepage.mac.com/jdelacre/papillon/

Posté par Adriana Evangelizt

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 23:43

On découvre encore des espèces inconnues...


Singulière découverte suite à l'éclosion d'un œuf


A la fin de l’année 2006, après un périple de 20 000 km, un œuf ralliait la capitale française avant d’éclore et de révéler une espèce jusqu’alors inconnue de gecko, reptile appartenant à la famille des lézards. Aujourd’hui, après plus d’une année de soins en captivité, l’exilé est enfin parvenu à sa taille adulte dévoilant les caractéristiques morphologiques spécifiques à cette nouvelle espèce baptisée Lepidodactylus buleli.

Originaire d’Espiritu Santo, île de l’archipel du Vanuatu situé en plein cœur du Pacifique Sud, ce reptile mesurant en moyenne 8 cm pour un poids d’environ 1,5 gramme est une espèce arboricole. De fait, les nombreux œufs découverts sur l’île montagneuse avaient tous élu domicile au sein ou à proximité de plantes myrmécophiles (abritant des colonies de fourmis) suspendues en hauteur, cette dernière pouvant atteindre jusqu’à plus de 20 mètres de distance. Elles servent de refuges aux œufs qui, grâce à leur nature adhésive, se collent à la surface sur laquelle ils sont déposés.

Bien qu’il partage certaines particularités avec une autre espèce originaire d’îles de Papouasie Nouvelle-Guinée, notamment un nombre élevé d’écailles réparties sur l’ensemble du corps, l’individu adulte présente des critères particuliers qui le distinguent des espèces cousines. Il se démarque entre autres par une concentration importante d’écailles autour du milieu du corps, une faible dilatation des doigts et des orteils et par un dessin dorsal original à base de la queue.

Cette découverte a eu lieu dans le cadre de l’expédition scientifique internationale « Santo 2006 », organisée conjointement par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, Pro-natura international et l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement). Menée d’août à décembre 2006 et réunissant près de 160 scientifiques de tous horizons, cette initiative a consisté en un inventaire de la faune et de la flore des milieux terrestres et marins d’Espiritu Santo, reconnue pour sa riche biodiversité.
A la lumière de la récente trouvaille, il semblerait que cette réputation ne soit pas usurpée.

Sources
Univers Nature

Posté par Adriana Evangelizt

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 17:08

Tout, absolument tout est touché. Sur terre, dans l'Air, sous l'Eau. Les quatre éléments sont en action pour générer le basculement et tout ce qui vit grâce à eux est en train de s'éteindre. Tout comme les scientifiques ne parlent pas du basculement des pôles magnétiques qui est bien effectif -je poserai cinq videos expliquant le problème à la fin des articles-, il ne parle pas non plus d'un autre phénomène qui a aidé justement à une grande catastrophe voilà des milliers d'années, c'est que l'activité des volcans dans les abysses va crescendo, réchauffe certes les mers, mais le plus grave est que du méthane est en train de s'entasser sous l'eau. J'ai trouvé justement une video où un scientifique explique qu'il y a des millions d'années, après une glaciation, il y a eu un réchauffement climatique sur notre planète et une gigantesque explosion en Sibérie due justement au méthane agglutiné par millions de mètres cube sous les glaces. Or lorsqu'on regarde la video, on voit qu'il se passe la même chose en ce moment. Je la poserai plus tard, car là je sature tant je trouve des éléments videos qui vont dans mon sens. Le blanchissement corallien, à mon avis, est donc dû à ce phénomène dont aucun scientifique patenté du GIEC ne parle.



Le blanchissement corallien perturbe la structuration des peuplements de poissons



par Grégory Fléchet



L’impact du changement climatique sur les coraux ne fait plus l’ombre d’un doute, une augmentation de quelques degrés de la température des océans provoquant l’expulsion des algues microscopiques qui vivent en symbiose avec le corail. Alors que ce phénomène, à l’origine du blanchissement corallien, est bien connu des scientifiques, ses effets sur la structuration des centaines d’espèces de poissons qui peuplent les récifs demeurent peu étudiés à une large échelle. Des travaux, publiés récemment par une équipe internationale*, dont une chercheuse de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), mettent aujourd’hui en évidence l’impact sur les peuplements de poissons, du blanchissement massif résultant du phénomène climatique El Niño survenu en 1997-1998.

L’étude porte sur une soixantaine de sites coralliens de l’océan Indien, dont neuf sont situés dans une aire marine protégée. Ce travail scientifique de grande envergure montre que les changements dans la diversité, la taille et la structuration des communautés de poissons suivent le déclin du récif corallien. Les aires marines protégées, où la pêche est strictement interdite semblent en revanche avoir peu d’impact sur la reconquête du milieu naturel par les coraux. Un constat qui incite les scientifiques à préconiser la mise en place de réserves spécialement dédiées à la préservation des coraux.

Le corail constructeur de récifs peut être défini comme le résultat d’une symbiose entre organismes microscopiques d’origine végétale, les zooxanthelles, et un organisme animal, le polype. Du point de vue de la biodiversité, on compare souvent les récifs coralliens aux forêts tropicales humides. L’écosystème récifal abrite en effet des milliers d’espèces dont les interactions complexes gardent encore une grande part de mystère. Alors que la déforestation est le premier facteur de destruction des sylves tropicales, le phénomène de blanchissement constitue la principale menace de leur équivalent marin. Il suffit en effet que la température de l’océan augmente de quelques degrés pour que le polype expulse les zooxanthelles pourtant indispensables à sa survie. Sans ces algues microscopiques, le corail se dépigmente, ne reçoit plus les éléments nutritifs essentiels à son développement et finit par mourir.

L’élévation de température qui résulte de l'anomalie climatique régionale
El Niño de forte intensité a provoqué, en février 1998, le blanchissement massif de près de la moitié des coraux de l’océan Indien, soit le plus important phénomène de ce genre depuis que les biologistes étudient cet écosystème. Pour les besoins de leur étude, les scientifiques ont confronté les données concernant les peuplements de poissons de 66 sites coralliens de sept pays différents (Maldives, archipel des Chagos, Kenya, Seychelles, Tanzanie, îles Maurice et La Réunion), recueillies au milieu des années quatre-vingt-dix à celles qu’ils ont collectées en 2005. En superposant ces informations, les chercheurs sont parvenus à dresser un bilan à l’échelle régionale de l’impact du blanchissement de 1998 sur les récifs coralliens. Leur analyse montre que la diminution de la proportion de corail vivant et l’altération de sa complexité architecturale constituent deux facteurs déterminants dans la modification de la structure des communautés de poissons récifaux. Après la mort du corail, les algues envahissent rapidement l’espace laissé disponible par les coraux morts, uniformisant ainsi l’habitat. La mortalité qui résulte du blanchissement affecte plus particulièrement les coraux constructeurs de récifs. Or, les édifices calcaires qu’ils élaborent servent d’abri et de nurserie à des dizaines d’espèces de poissons. Le déclin massif du corail touche donc celles qui dépendent étroitement des colonies coralliennes, soit pour se nourrir, comme les poissons papillons corallivores, soit pour se protéger, comme les petits poissons demoiselles. Lorsque leurs effectifs régressent, ces espèces sont souvent remplacées par des poissons herbivores (poissons perroquets, poissons chirurgiens...) adaptés à la consommation des algues proliférant sur le corail mort. Certaines, tels que les poissons du genre Segastes, peuvent alors envahir les récifs coralliens recouverts d’algues, comme cela s’est produit sur plusieurs sites après le blanchissement massif de 1998.
Par ailleurs, sur la soixantaine de sites étudiés, neuf sont inclus dans des aires marines protégées où la pêche est strictement interdite depuis le milieu des années soixante. Comme on pouvait s’y attendre, les scientifiques ont observé, après le blanchissement, une densité de poissons et une taille des spécimens plus importante dans ces réserves marines. Les coraux n’ont en revanche pas reconquis plus rapidement ces zones protégées. La faible régénération corallienne serait en partie liée au fait que ces périmètres de protection strictes sont proches de l’équateur, où le réchauffement des eaux océaniques survenu en 1998 a été le plus intense. Ces résultats, qui mettent en évidence ses effets délétères sur les récifs, montrent qu’il est nécessaire de concevoir des aires marines protégées spécialement dédiées à la protection du corail. La création d’un réseau d’aires marines protégées suffisamment éloignées de l’équateur pour limiter au maximum l’élévation de la température des océans liée au réchauffement climatique global, pourrait constituer, au niveau régional, des zones refuges efficaces à la fois pour la conservation des coraux et des espèces de poissons intiment liées à l’écosystème récifal.


Sources :
Notre Planète

Posté par Adriana Evangelizt

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 12:40



Moules et huîtres sont menacées

par l'acidification des océans



Les huîtres et les moules, dont l'élevage génère des milliers d'emplois sur les côtes françaises, sont menacées par l'acidification des océans découlant de l'augmentation des rejets de gaz carbonique, selon une étude scientifique publiée vendredi.

La calcification de la moule domestique (Mytilus edulis) et de l'huître du Pacifique (Crassostrea gigas) diminue de manière linéaire avec l'augmentation de l'acidité de l'eau de mer, a constaté une équipe internationale menée par Frédéric Gazeau, chercheur à l'Institut néerlandais d'écologie.

Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) produites par les activités humaines sont absorbées par les océans qu'elles contribuent à acidifier. On savait déjà qu'une augmentation de l'acidité de l'eau rendait plus difficile la fabrication des squelettes calcaires des coraux et du phytoplancton, mais aucune étude n'avait encore été menée sur des mollusques d'intérêt commercial, affirme le Centre national de la recherche scientifique.

Dans l'hypothèse moyenne d'une teneur en gaz carbonique (dans l'atmosphère) de 740 parties pour millions, contre 370 actuellement, la vitesse de fabrication des coquilles diminue de 25% pour la moule et de 10% pour l'huître.

Un tel phénomène pourrait avoir des conséquences sur la survie des larves, qui pourraient avoir plus de mal à se fixer sur les supports fournis par les éleveurs. Les coquillages devraient mettre plus de temps à atteindre une taille commerciale. Ils deviendraient aussi plus sensibles aux prédateurs, souligne l'un des chercheurs ayant participé à l'étude, Jean-Pierre Gattuso de l'Observatoire océanologique de Villefranche (CNRS/Université de Paris 6).

Au delà de leur intérêt commercial, les moules et les huîtres rendent des services écologiques très importants, relève le CNRS dans son communiqué.

L'élevage commercial de mollusques a augmenté de près de 8% par an au cours des trente dernières années. Avec près de 12 millions de tonnes produites, ce marché représentait un chiffre d'affaires de 10,5 milliards de dollars en 2002.

L'huître du Pacifique est la plus cultivée, y compris sur le littoral français, avec un volume total de 4,2 millions de tonnes (10,8% de la production aquacole mondiale). Près de 1,4 millions de tonnes de moules (3,6% de la production aquacole) sont également produites dans le monde.

"Il appartient désormais à d'autres équipes de s'emparer de ces travaux pour tenter d'en évaluer les conséquences économiques", a souligné M. Gattuso. On pourrait aussi s'interroger sur l'impact du phénomène sur la production de perles "qui pourrait être affectée et vaudrait la peine d'être étudiée".

Lors de l'expérience, les coquillages ont été stressés en étant soumis à une augmentation brutale de l'acidité de l'eau. Sur une plus longue durée, plus proche des conditions naturelles, il n'est pas impossible qu'un phénomène d'adaptation intervienne, a concédé le chercheur, interrogé par l'AFP.

Cette étude est publiée dans la revue Geophysical Research Letters.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 17:47
L'Alaska veut rayer l'ours polaire des espèces menacées


L'Alaska veut retirer l'ours polaire des espèces menacées. Raison pour laquelle le ministre des affaires intérieures de l'Etat, Dirk Kempthorne, qui avait placé l'animal sur la liste rouge des animaux en danger extrême de disparition, se retrouve face à la justice.

La gouverneure d'Alaska, Sarah Palin, et d'autres membres du gouvernement de l'Etat craignent en effet que les mesures de protection vis-à-vis de l'ours blanc empêchent la construction de nouveaux forages de pétrole et de gaz le long de la côte.

Politique de l'autruche
"Nous pensons que la décision de placer l'ours polaire sur la liste des espèces menacées n'était pas basée sur les meilleures données scientifiques et commerciales disponibles", a expliqué la gouverneure.

Kassie Siegel du Centre américain pour la Biodiversité, à l'origine de la pétition ayant poussé à l'inscription de l'ours polaire sur la liste rouge, considère ce procès comme une vaste blague. "Ce procès et cette politique de l'autruche vis-à-vis du réchauffement planétaire ne sont profitables qu'aux compagnies pétrolières, et certainement pas à l'Alaska et à l'ours blanc", a-t-elle déclaré.

Neige fondue
Cette pétition a été déposée en 2005 et la justice a déjà mis plusieurs années à intervenir en sa faveur. Finalement, une décision avait été obtenue aux forceps, au mois de mai.

Dirk Kempthorne a fait valoir que la banquise, qui a diminué drastiquement durant les dernières années d'après les scientifiques, est d'une importance capitale pour la survie des ours polaires et de leur habitat. En le protégeant des chasseurs, on garantit à l'ours blanc des chances de perdurer sur au moins trois générations, environ 45 ans, et on diminue de cette façon les risques de disparition de l'espèce.

Santé
Mais le gouvernement de l'Etat d'Alaska émet à présent des objections face à ces prévisions, qu'ils qualifient d'"arbitraires". La population d'ours polaire serait, d'après les autorités d'Alaska, en pleine santé, aussi grâce à la capacité de l'espèce à s'accommoder aux changements affectant son milieu.

La plupart des spécialistes des ours blanc expliquent de leur côté que ces animaux sont fortement dépendants de la banquise, par exemple pour chasser les phoques. La bataille de territoire avec les ours d'Alaska n'a pas encore fini de faire parler d'elle.

Sources :
7sur7

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:54

Il faut bien se rendre compte que TOUT disparaît. Les animaux possèdent un instinct que n'ont pas les humains parce que ces derniers ont perdu depuis des millénaires le contact avec la Terre. Les animaux l'ont toujours gardé. Ils savent que la Grande Catastrophe se prépare et déjà ils disent Adieu à la terre. Ils sont tellement plus intelligents que nous. Lorsque vous lisez les diverses Traditions vous constatez que la flore fut créée en premier puis vint la faune et en dernier les humains. Et c'est exactement dans le même ordre que nous allons tous disparaître. En n'oubliant pas que l'Humain sans la faune et la flore est condamné à mourir dans une nature hostile. Les succubes qui règnent sur l'Humanité n'y échapperont pas non plus. Ils pourront toujours essayer de bouffer leurs lingots ou leur fortune !




L'adieu aux requins


« Autrefois très abondants, les requins disparaissent des océans dans le monde entier, et certaines espèces risquent l'extinction, avertissent les spécialistes. » Allons nous nous résoudre à ce que l'effrayant et merveilleux bestiaire né de la patiente évolution ne soit bientôt plus qu'un lointain souvenir ?

 Autrefois très abondants, les requins disparaissent des océans dans le monde entier, et certaines espèces risquent même l’extinction, ont averti les spécialistes lors de la conférence annuelle de American Association for the Advancement of Science qui a pris fin lundi.

La situation des grands requins dans le monde a été étudiée par la IUCN-World Conservation Union, qui tient à jour la Liste Rouge des Espèces Menacées.

Cette étude a constaté que de nombreuses espèces de grands requins avaient vu leur population diminuer de moitié en raison de la demande accrue pour les ailerons et la viande de requin, de l’accroissement de la pêche de loisir au gros, et à cause des captures accidentelles lors de la pêche au thon et à l’espadon, où des millions d’individus sont pris dans les filets.

En raison de la pression exercée par une pêche intensive et non régulée, de nombreuses espèces de requins sont maintenant considérées comme menacées d’extinction, » déclare Julia Braun, membre du groupe spécialisé dans les requins à l’ IUCN, et enseignante associée à l’Institut d’Océanographie Scripps de San Diego.

« La situation du requin marteau, une espèce côtière typique, est particulièrement inquiétante. Il sera inclus dans l’édition 2008 de la Liste Rouge de l’IUCN au titre d’espèce « mondialement menacée » en raison de la surpêche et d’une demande élevée pour ses ailerons qui sont très prisés dans le commerce des requins, » déclare Mme Baum.

Elle précise que la pêche des requins dans les eaux internationales n’est pas réglementée, et apporte son soutien à la résolution récente de l’ONU qui appelle à sa limitation immédiate. Cette chercheuse souhaite également une interdiction de la coupe des nageoires, cette pratique qui consiste à mutiler l’animal et à le rejeter à l’eau, promis à une mort certaine.

Les recherches conduites à l’Université de Dalhouse durant les cinq dernières années par Mme Baum, puis par Ransom Myers, démontrent l’ampleur du déclin des requins dans le nord ouest de l’Atlantique.

La population de toutes les espèces étudiées par les chercheurs a décliné de plus de 50% depuis le début des années 1970. Pour de nombreuses espèces de grands requins côtiers, cette chute est encore plus marquée. Le requin tigre, le requin marteau ainsi que d’autres espèces ont vu leur nombre diminuer de plus de 95%.

La première publication exhaustive de la Liste Rouge de l’IUCN sur la situation des requins en Méditerranée a révélé que 42% des espèces sont menacées d’extinction. La surpêche, y compris les prises accidentelles, a été identifiée comme la cause principale de ce déclin par l’étude effectuée en novembre 2007.

« Des raies manta aux requins anges [1], les populations de ces espèces vulnérables sont en grave danger, » indique Claudine Gibson, l’une des responsables du groupe spécialisé dans les requins de l’IUCN, qui a co-signé l’étude.

« Nos analyses révèlent que la méditerranée est l’une des zones les plus dangereuses sur terre pour les raies et les requins, » note Gibson. « Les espèces fréquentant les eaux profondes semblent les plus menacées dans cette région en raison de la pêche intensive sur les fonds. »

De nouvelles recherches communiquées à la conférence de l’AAAS suggèrent que les requins migrent toujours en suivant les mêmes routes, pour rejoindre des zones de rassemblement bien connues.

« Les requins marteaux ne vivent pas uniquement dispersés dans les océans mais se regroupent également sur les hauts fonds et à proximité des îles au large, précise M. Kimley. « Ainsi, en créant des réserves autour de ces zones, ces espèces seront protégées et on offrira également au public la possibilité d’observer les requins dans leur habitat. »

Le grand requin blanc, sans doute l’espèce la plus reconnaissable, semble également se diriger vers des sites en nombre limité au cours de ses migrations.

Salvador Jorgensen, un chercheur de l’Université de Standford, a mené avec ses collègues un programme de marquage sur près de 150 grands requins blancs sur les côtes de Californie. Durant l’hiver, ces requins quittent les roqueries de phoques où ils chassent tout l’été, et se dirigent vers des eaux plus chaudes de deux sites tropicaux. L’un deux, situé entre Hawaï et les côtes mexicaines les attire tant qu’il est surnommé le « café des requins blancs ».

« Nous l’avons appelé le café, car c’est l’endroit où l’on peut se restaurer, ou juste aller voir et se faire voir, » explique Jorgensen. « Lorsqu’ils quittent le café, ils retournent année après année exactement au même endroit sur la côte de la même manière que vous retourneriez à votre coin de pêche favori . »

Baum précise qu’aucune stratégie visant à la conservation des requins ne peut convenir à toutes les espèces. En ce qui concerne celles qui passent la plupart de leur existence en haute mer, Baum mentionne une résolution récente de l’Assemblée Générale des Pêcheries de l’ONU qui préconise des quota déterminés scientifiquement et une interdiction de la mutilation des nageoires. Une telle interdiction obligerait à ramener à terre l’animal pourvu de ses appendices.

Pour les espèces côtières, un réseau de réserves marines pourrait aussi être une stratégie efficace. Dans les deux cas, Baum insiste sur le rôle absolument crucial de la surveillance et de l’application stricte des lois.

« De nombreux requins de haute mer sont capturés par les ligneurs qui pêchent le thon et l’espadon. Ceux des profondeurs sont pris dans les mailles des chaluts de fond et par les filets » explique Lance Morgan, un océanographe du Marine Conservation Biology Institute, organisateur de la réunion de l’AAAS.

« Les requins n’ont nulle part où se cacher dans les océans où la pêche est largement pratiquée. La limitation des prises, l’interdiction de la mutilation des nageoires et un réseau de réserves surveillées sont des stratégies de conservation qui sont toutes nécessaires pour assurer leur protection. »

Publication originale Environmental News Service , traduction Contre Info

[1] Squatiniformes

Sources Contre Info

Posté par Adriana Evangelizt

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:28
Un tiers des espèces de corail sont menacées de disparition



Un tiers des espèces de corail qui forment des grands récifs sont menacées de disparition, selon une récente étude publiée dans la revue Science.

Par Richard Black, BBC, 11 juillet 2008

Les 39 chercheurs qui signent l’article accusent le changement climatique, le développement dans les régions côtières, une pêche incontrôlée, et la pollution.

Pourtant, ces récifs sont importants pour le tourisme, les pêcheries, et la protection des littoraux.

On estime que le rôle qu’ils jouent rapporte plus de 30 milliards de dollars par an, soit plus de... 12.000 milliards CFA.

"C’est effrayant" estime Alex Rogers de la Société zoologique de Londres, un des scientifiques qui ont réalisé l’étude. "Ce n’est pas seulement le fait que près du tiers des coraux qui forment ces récifs sont menacés : nous pourrions voir la disparition de larges zones de ces écosystèmes d’ici 50 ou 100 ans. Les conséquences seraient effroyables.

Pour la biodiversité, mais aussi sur le plan économique".

El Niño

Les pertes les plus catastrophiques constatées ces dernières années ont été provoquées en 1997/98 par El Niño, un phénomène climatique qui avait entraîné un réchauffement des océans dans de vastes régions des tropiques.

En effet, lorsque la température de l’eau augmente, les polypes -ces minuscules animaux qui construisent les récifs coralliens- expulsent les algues qui généralement vivent en symbiose avec eux et leur apportent leur nourriture.

Résultat : les coraux perdent leurs couleurs, les récifs blanchissent et meurent progressivement.

L’acuité du danger peut être illustrée par un constat que font les auteurs de l’article : avant 1998, selon eux, sur 704 espèces de corail étudiées dans le monde, 13 seulement auraient pouvaient être jugées comme étant en danger. Aujourd’hui, ce nombre est passé à 231.

Kent Carpenter, de l’université Old Dominion à Norfolk, en Virginie, rappelle qu’El Niño, il y a dix ans, avait été "catastrophique pour les coraux", et que 13% des grands récifs avaient été endommagés irrémédiablement.

Et selon lui "le grand problème est que si, avec la hausse des températures, ces phénomènes de blanchissement des coraux deviennent plus fréquents (et nous pensons que cela va être le cas) des zones entières de récifs coralliens seront anéanties".

Acidité

Les auteurs de l’étude identifient un autre grand danger : l’augmentation de l’acidité des océans. L’eau absorbe en effet une partie de l’excédent de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère, ce qui la rend légèrement plus acide.

Il n’en faut pas moins pour compromettre la capacité des coraux à former leurs squelettes extérieurs.

"Nous savons que les températures de l’eau en surface, si elles augmentent, peuvent nuire aux coraux" souligne Kent Carpenter, "mais il semble que certaines espèces soient capables de s’adapter.

Par contre, l’augmentation du taux d’acidité est bien plus menaçante. Nous ne savons pas exactement quelle risque d’être l’ampleur des dégâts occasionnés par ce phénomène, mais elle risque d’être énorme".

L’analyse publiée dans la revue Science identifie d’autres coupables, tels que certaines pratiques telles que l’utilisation de dynamite pour la pêche en Asie de l’est, ou de chaluts géants, qui détruisent les récifs coralliens.

Le danger est particulièrement évident dans les Caraïbes.

Là, le développement des zones côtières et l’activité agricole produisent des déchets qui, une fois dans la mer, stimulent la croissance de certains types d’algues qui étouffent littéralement les coraux.

Et les pêcheurs prennent les poissons qui se nourrissent de ces algues, ce qui, en temps normal, freine leur propagation.

Dans ces conditions, les coraux deviennent bien plus vulnérables à certaines maladies.

Réagir

Or, selon de nombreux scientifiques et militants écologistes, il devrait être plus facile de traiter ce problème que celui de l’augmentation des gaz dits à "effet de serre". Et c’est donc là qu’un effort particulier devrait être consenti.

Certaines actions ont déjà été entreprises : le long de la Grande barrière de corail en Australie, par exemple, des zones protégées ont été désignées dans la mer, et l’utilisation d’engrais dans l’agriculture est contrôlée pour réduire la pollution.

L’urgence de la situation se comprend quand on sait que d’après les milieux scientifiques un quart environ des espèces marines dépendent du corail à un moment où un autre de leur développement.

Les récifs coralliens sont l’habitat naturel de nombreuses espèces de poissons. D’autres s’en servent comme de "couveuses" pour abriter leur progéniture. Si ces récifs disparaissent, les poissons risquent de disparaître à leur tour.

A cela, on peut ajouter l’importance économique du corail.

Il y a deux ans, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) estimait dans un rapport que ces récifs fournissaient des revenus d’un montant moyen situé entre 100.000 et 600.000 dollars par km2 (entre 41 et 248 milliards de francs CFA), soit un total annuel de 30 milliards de dollars (12.000 milliards de CFA).

Le même document estimait que le coût de la protection des récifs coralliens n’était que de 0.2% des revenus qu’on pouvait en tirer.

Un choix clair

Cette nouvelle étude est un des éléments d’un vaste projet visant à évaluer les dangers qui menacent les écosystèmes marins.

Intitulé Global Marine Species Assessment (évaluation globale des espèces marines), le projet est une initiative conjointe de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et de l’ONG Conservation International (CI).

Les coraux vont être inclus dans la Liste rouge des espèces menacées que l’UICN doit publier en octobre prochain. Le directeur général de l’organisation, Julia Marton-Lefèvre, estime que le choix, pour la classe politique, est clair.

Pour elle : "si nous ne réduisons pas dès maintenant nos émissions de gaz CO2, de nombreux coraux seront perdus à tout jamais".

Publication originale BBC Afrique

Sources
Contre Info

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:27

La disparition des Coraux est un indice aussi flagrant que la disparition des abeilles. Il faut bien savoir que la faune et flore des deux éléments Terre-Eau vont automatiquement être en voie d'instinction avec la fin du cycle de la planète.



Les Coraux menacés par le réchauffement climatique


La National Academy of Sciences (USA) a étudié les récifs de corail des seychelles décimés par une vague de chaleur en 1998 .

Voila plusieurs années que les scientifiques constatent un phénomène de « blanchissement » affectant les récifs coraliens du pacifique.

Le corail vit en symbiose avec une algue microscopique qui lui fournit l’essentiel de nourriture et est responsable de sa couleur.

Les études menèes sur le phénomène de décoloration ont montré que lors d’épisodes de réchauffement de l’eau, le corail « expulse » son hôte nourricier et commence à blanchir. Quand les températures restent élevées trop longtemps, le corail dépérit et meurt.

C’est ce qui s’est passé en 1998. Cette année là, 16% des récifs de corail ont disparu.

L’étude menèe par l’Académie des Sciences voulait observer l’état du récif des Seychelles qui fut détruit à 90 % lors de cet épisode.

Les résultats obtenus ne sont pas encourageants. Le récif ne s’est que très peu reconstitué, entrainant une disparition des poissons qu’il abrite. Parmi les espèces locales, quatre pourraient avoir définitivement disparu, et six sont menacées.

Depuis 1998, trois autres épisodes de blanchissement ont été constatés dans l’Océan Indien, et deux dans le Pacifique.

On estime qu’environ un quart de l’ensemble des epèces marines vit sur les récifs de corail.

Source : BBC

Sources
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Posté par Adriana Evangelizt

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